Clis TED Béthune (59)
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Clis TED Béthune (59)
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lille/actualite/Secteur_Lille/2009/09/29/article_un-enseignement-adapte-pour-les-enfants.shtml
Un enseignement adapté pour les enfants souffrant de troubles du développement
ÉCOLE |
Depuis 2002, l'école primaire Samain-Trulin du Faubourg de Béthune accueille dans ses murs une classe d'intégration scolaire (Clis) dédiée aux enfants présentant des troubles envahissants du développement (Ted). Depuis la rentrée, la Clis offre à six enfants âgés de 6 à 11 ans un enseignement accompagné.
Il est 10 h, l'heure de la récré. Dans la salle de classe de Fanny Rimbaux, l'enseignante spécialisée de la Clis, six pupitres sont disposés en forme de carré. avec sur chacun, le prénom de l'enfant. « Maurice n'est pas là aujourd'hui. Il est malade », explique la maîtresse. Sur le mur, l'emploi du temps du jour de chaque élève est détaillé, avec l'heure des changements de discipline, de la cantine, des récréations. « J'ai indiqué votre venue, souligne Fanny Rimbaux en montrant nos noms écrits sur un papier. On essaie de planifier un maximum l'emploi du temps et de gérer visuellement les imprévus de la journée, sources d'angoisses pour les enfants. Ces derniers le consultent très souvent.
» Les enfants souffrant de troubles envahissants du développement (Ted) - dont la forme la plus connue est l'autisme - sont en effet sujets à des angoisses importantes lorsqu'ils sont confrontés à des situations nouvelles. « Si l'enfant, dès le matin, rencontre un imprévu, il se dit que sa journée va changer du tout au tout et qu'il ne reverra pas maman le soir », précise Fanny Rimbaux.
Ainsi, dans sa classe, les changements d'emploi du temps de chaque élève, qui pourraient paraître anodins dans d'autres, sont anticipés dans la mesure du possible. Les enfants scolarisés en petit groupe sont suivis par la professeure des écoles assistée de deux auxiliaires de vie scolaire. « On ne peut pas toujours éviter le désordre qui est propre au quotidien, comme, ici dans la cour de récré », précise la professeure des écoles spécialisée, en jetant un coup d'oeil par la fenêtre. « Là, Otar joue avec une raquette. Jean-Paul court avec un ballon. L'objet les aide à structurer leur espace et leur activité. » La sonnerie retentit. Fanny Rimbaux sort chercher ses élèves qui s'installent à leur place attitrée. Aujourd'hui, on apprend à classer les chiffres en dizaine.
Thomas et Keiji-Raphaël, bavards, commentent leur travail et cherchent l'attention de la maîtresse. Jean-Paul se concentre en silence. Il a oublié ses lunettes à la piscine et peine à distinguer les différents nombres. « Mes élèves ne perçoivent pas le monde de la même manière que nous. Leurs codes et perceptions de la vie sont différents, y compris entre eux, explique Fanny Rimbaux. J'accompagne les besoins scolaires de chacun.
Mais j'essaie aussi de provoquer, de manière contrôlée, certains imprévus pour qu'ils puissent aussi apprendre à les gérer. » Profiter du climat apaisé de la classe pour s'adapter aux règles de l'extérieur, c'est aussi l'ambition de la Clis. Car on apprend aussi en classe l'école de la vie. •
MARIE CASTRO
Un enseignement adapté pour les enfants souffrant de troubles du développement
ÉCOLE |
Depuis 2002, l'école primaire Samain-Trulin du Faubourg de Béthune accueille dans ses murs une classe d'intégration scolaire (Clis) dédiée aux enfants présentant des troubles envahissants du développement (Ted). Depuis la rentrée, la Clis offre à six enfants âgés de 6 à 11 ans un enseignement accompagné.
Il est 10 h, l'heure de la récré. Dans la salle de classe de Fanny Rimbaux, l'enseignante spécialisée de la Clis, six pupitres sont disposés en forme de carré. avec sur chacun, le prénom de l'enfant. « Maurice n'est pas là aujourd'hui. Il est malade », explique la maîtresse. Sur le mur, l'emploi du temps du jour de chaque élève est détaillé, avec l'heure des changements de discipline, de la cantine, des récréations. « J'ai indiqué votre venue, souligne Fanny Rimbaux en montrant nos noms écrits sur un papier. On essaie de planifier un maximum l'emploi du temps et de gérer visuellement les imprévus de la journée, sources d'angoisses pour les enfants. Ces derniers le consultent très souvent.
» Les enfants souffrant de troubles envahissants du développement (Ted) - dont la forme la plus connue est l'autisme - sont en effet sujets à des angoisses importantes lorsqu'ils sont confrontés à des situations nouvelles. « Si l'enfant, dès le matin, rencontre un imprévu, il se dit que sa journée va changer du tout au tout et qu'il ne reverra pas maman le soir », précise Fanny Rimbaux.
Ainsi, dans sa classe, les changements d'emploi du temps de chaque élève, qui pourraient paraître anodins dans d'autres, sont anticipés dans la mesure du possible. Les enfants scolarisés en petit groupe sont suivis par la professeure des écoles assistée de deux auxiliaires de vie scolaire. « On ne peut pas toujours éviter le désordre qui est propre au quotidien, comme, ici dans la cour de récré », précise la professeure des écoles spécialisée, en jetant un coup d'oeil par la fenêtre. « Là, Otar joue avec une raquette. Jean-Paul court avec un ballon. L'objet les aide à structurer leur espace et leur activité. » La sonnerie retentit. Fanny Rimbaux sort chercher ses élèves qui s'installent à leur place attitrée. Aujourd'hui, on apprend à classer les chiffres en dizaine.
Thomas et Keiji-Raphaël, bavards, commentent leur travail et cherchent l'attention de la maîtresse. Jean-Paul se concentre en silence. Il a oublié ses lunettes à la piscine et peine à distinguer les différents nombres. « Mes élèves ne perçoivent pas le monde de la même manière que nous. Leurs codes et perceptions de la vie sont différents, y compris entre eux, explique Fanny Rimbaux. J'accompagne les besoins scolaires de chacun.
Mais j'essaie aussi de provoquer, de manière contrôlée, certains imprévus pour qu'ils puissent aussi apprendre à les gérer. » Profiter du climat apaisé de la classe pour s'adapter aux règles de l'extérieur, c'est aussi l'ambition de la Clis. Car on apprend aussi en classe l'école de la vie. •
MARIE CASTRO
Dernière édition par Admin le Mar 6 Oct - 8:24, édité 1 fois
Re: Clis TED Béthune (59)
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lille/actualite/Secteur_Lille/2009/09/29/article_se-servir-de-la-clis-pour-rejoindre-les.shtml
Se servir de la Clis pour rejoindre les autres classes
La Clis sert de classe de référence aux enfants. Mais ces derniers assistent aussi aux cours des classes « ordinaires » en fonction de leur niveau scolaire.
Les élèves de Fanny Rimbaux n'ont pas tous le même âge ni le même niveau scolaire. « Dans ma classe, j'adapte les outils en fonction de chacun. Mais les élèves sont amenés à fréquenter d'autres classes pendant l'année. En fonction de leur tranche d'âge et de leur maturité. » C'est le cas de Keiji-Raphaël qui est scolarisé en Clis depuis son CP. Désormais en CM2, l'enfant est accueilli en Clis le matin puis part rejoindre les élèves de sa classe de CM2. Ce matin, il revient auprès de Mme Rimbaux taper son emploi du temps à l'ordinateur. « Comme il a eu 20 sur 20 à son contrôle de mathématiques, il n'a pas besoin de suivre la correction du devoir », explique Aurélie Paris, l'auxiliaire de vie scolaire Keiji-Raphaël adore les chiffres. Il excelle en maths. » Pour Thomas, 6 ans, ce n'est qu'une question de jours. Scolarisé depuis cette année en Clis, il lui faut un temps d'adaptation avant de rejoindre le CP.
Jean-Paul, Otar et Maurice assistent aux cours de sciences, d'arts visuels et vont à la piscine avec les enfants de leur âge. Quant à George-Noël, il assiste aux cours de CE1. Car l'objectif de la Clis est d'être un tremplin pour rejoindre par intermittence le cursus scolaire standard. « En Clis, on donne des outils, mais il faut aussi penser à les enlever », explique Fanny Rimbaux. Après l'école primaire et la Clis se pose la question du secondaire. Les enfants vont au collège, s'ils le peuvent, ou en institut spécialisé. Mais si l'orientation dépend des capacités d'adaptation, elle se fait aussi en fonction du désir de l'enfant et du choix de sa famille. • M. CA.
Se servir de la Clis pour rejoindre les autres classes
La Clis sert de classe de référence aux enfants. Mais ces derniers assistent aussi aux cours des classes « ordinaires » en fonction de leur niveau scolaire.
Les élèves de Fanny Rimbaux n'ont pas tous le même âge ni le même niveau scolaire. « Dans ma classe, j'adapte les outils en fonction de chacun. Mais les élèves sont amenés à fréquenter d'autres classes pendant l'année. En fonction de leur tranche d'âge et de leur maturité. » C'est le cas de Keiji-Raphaël qui est scolarisé en Clis depuis son CP. Désormais en CM2, l'enfant est accueilli en Clis le matin puis part rejoindre les élèves de sa classe de CM2. Ce matin, il revient auprès de Mme Rimbaux taper son emploi du temps à l'ordinateur. « Comme il a eu 20 sur 20 à son contrôle de mathématiques, il n'a pas besoin de suivre la correction du devoir », explique Aurélie Paris, l'auxiliaire de vie scolaire Keiji-Raphaël adore les chiffres. Il excelle en maths. » Pour Thomas, 6 ans, ce n'est qu'une question de jours. Scolarisé depuis cette année en Clis, il lui faut un temps d'adaptation avant de rejoindre le CP.
Jean-Paul, Otar et Maurice assistent aux cours de sciences, d'arts visuels et vont à la piscine avec les enfants de leur âge. Quant à George-Noël, il assiste aux cours de CE1. Car l'objectif de la Clis est d'être un tremplin pour rejoindre par intermittence le cursus scolaire standard. « En Clis, on donne des outils, mais il faut aussi penser à les enlever », explique Fanny Rimbaux. Après l'école primaire et la Clis se pose la question du secondaire. Les enfants vont au collège, s'ils le peuvent, ou en institut spécialisé. Mais si l'orientation dépend des capacités d'adaptation, elle se fait aussi en fonction du désir de l'enfant et du choix de sa famille. • M. CA.
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